Señora de Hermosura

 16 MARS 2017

Le Chansonnier de Palacio (en espagnol : Cancionero de Palacio), parfois appelé chansonnier de Barbieri (Cancionero de Barbieri), est un manuscrit de musique espagnole de la Renaissance. Sa rédaction s’étend sur une quarantaine d’années, du dernier tiers du xve siècle au début du xvie siècle, soit une période coïncidant avec le règne des Rois catholiques. Son nom vient du palais royal de Madrid (en espagnol Palacio Real), dans lequel il a été redécouvert en 1870 au sein des collections de la Bibliothèque royale, par Gregorio Cruzada Villaamil et Francisco Asenjo Barbieri, qui y exhumaient des codex de musique ancienne espagnole. Il est transcodé par Barbieri (d’où son nom) puis publié en 1890 sous le nom de Cancionero musical de los siglos XV y XVI (« Chansonnier musical des xve et xvie siècles »).

Partition altérée : Senora de hermosura (alterée)
Partition Ténor avec paroles de RégisSenora Regis

Version à écouter pour la prononciation et la mise en place des syllabes

Fichiers audio

Soprano

Alto

Tenor

Basse

O dame de toute beauté
Pour qui je souhaite me perdre,
Que dois-je faire pour venir à bout
De ce mal incessant ?
Votre vue m’a affligé
Une douleur que vous ne pouvez imaginer,
Et si vous ne prenez pas soin de moi,
Je mourrai dans l’affliction.
Et si votre beauté
S’efforce toujours à me perdre,
Je ne pense pas venir à bout
De ce mal incessant.
Car si votre beauté
Veut m’anéantir tout à fait,
Dans ma tristesse je ne pourrai me prévaloir
De ce mal incessant.
Señora de hermosura,
por quien yo espero perderme,
¿Qué haré para valerme
de este mal que tanto dura?Vuestra vista me causó
un dolor cual no pensáis
que si no me remedíais
moriré cuidado yo.Yo creo que mejor fuera
el morir cuando nací,
que no que siempre dixera
por venceros me vencí.Y si vuestra hermosura
procura siempre perderme,
no pienso poder valerme
de este mal que tanto dura.Que si vuestra hermosura
del todo quiere perderme,
no podré triste valerme
de este mal que tanto dura.

Les deux langues sont des langues romanes cependant le catalan n’est pas, contrairement à ce que beaucoup pourraient penser, un dialecte de l’espagnol, mais une langue à part. En effet, le catalan ne ressemble en rien à l’espagnol que nous connaissons tous, mais si nous souhaitons le comparer, nous le noterions plus semblable au portugais ou au français. Le catalan vient directement du latin et est aussi ancien que n’importe laquelle de ces langues.

Un autre point intéressant est que le catalan possède une langue jumelle appelée occitan (également connu sous le nom « provençal »). Cette langue est parlée dans le Sud de la France, dans la vallée de la Catalogne et dans certaines zones de la région du Piémont en Italie.

Le catalan est la langue officielle de la Catalogne et est parlée dans les grandes villes comme par exemple Barcelone. La classe ouvrière des zones urbaines parle, dans sa grande majorité, la langue espagnole étant donné que la plupart d’entre eux sont des  immigrés ou  leurs enfants sont arrivés en Catalogne à partir d’autres régions espagnoles, tandis que les classes moyennes et supérieures des villes parlent plus la langue catalane.

Aujourd’hui, tous ceux qui parlent Catalan peuvent aussi parler couramment l’espagnol. Toutefois, dans le primaire, secondaire et universitaire de la région, le catalan est la langue principale.

Le catalan est utilisé non seulement dans la région autonome de la Catalogne, mais aussi en :
– Andorre (un état indépendant ayant le catalan comme langue officielle)
– Iles Baléares (Majorque et le reste des îles)
– la région de Valence
– une région d’Aragon
– dans le Roussillon, la catalogne française, de l’autre côté des Pyrénées
– à Alghero, un village d’Italie

Le catalan et l’espagnol possèdent :
– une grammaire différente
– une prononciation différente
– un vocabulaire distinct
– des règles orthographiques distinctes
-une intonation complètement différente
Il s’agit au final de deux langues complètement individuelles et distinctes.

Précision de Sylvain Manyach : Le seul point commun avec le catalan est justement sur la prononciation de “dixera”. En ancien espagnol, comme en catalan aujourd’hui le X derrière une voyelle se prononce che. Donc ici dichéra. Ne pas oublier l’accent tonique sur l’avant dernière syllabe et de rouler le R. Le x che s’est transformé ensuite en j la jota. Ainsi Cerventes à écrit le Don Quixote. Transformé plus tard en quijote resté Quichotte en français.
Pour le Ténor, c’est bien un la et non un sol dans la deuxième mesure. J’ai demandé à mon prof d’harmonie.